Être dans la nature, dehors

Dehors, pourquoi faire ? Et pourquoi ?
Randonner, cuisiner dehors, camper, sauter dans la boue, se déplacer à vélo, mettre la main dans la terre, s’accrocher à un arbre, deviner le changement de temps; s’émerveiller devant un coucher de soleil ou une nuit de lune, dormir dehors sous les étoiles, bâtir le petit feu qui va réchauffer le corps, manger ces fameux marschmallow, ou réchauffer le cœur, ramper à terre, grimper dans un arbre, la nature se rencontre, se redécouvre et de s’y développer par les sens, le corps. La nature ne peut guère se rencontrer dans l’instant, dans la rapidité. Pour une véritable rencontre, une véritable découverte, il est nécessaire de prendre le temps, de marcher, de s’installer dans la relation. Il y a cette idée de s’installer dans une forme de relation intime. Un autre rapport au temps s’installe, qui n’est plus trop assujetti aux temps scolaires.
Donner le temps au temps
Le travail subtil de l’animateur est de donner, de créer des situations propices et progressifs vers le « mais moi aussi je peux, pas aussi bien peut-être, mais je peux partir me balader pour un temps, faire une randonnée, coucher dehors... ». Il apparait donc, semble t’il que la meilleure garantie de la sécurité résiderait dans une pratique éducative de la responsabilité et de l’autonomie. Au travers d’activités susceptibles d’entrainer et de mobiliser les participants et en ce qui nous concerne les Enfants leur attention et leur réflexion de telle façon que la sécurité devienne une composante de l’activité.
La place de l’activité
Cette activité focalise et concentre autant la posture individuelle dans le dépassement de soi, la gestion du stress, l’estime de soi dans le regard de l’autre que la posture collective dans la manière de vivre les valeurs de solidarité, d’entraide face à l’épreuve, à des passages qui nécessitent la coopération de tous pour réussir, d’encourager l’autre face à un obstacle, de dépasser avec le soutien du groupe ses peurs, etc. Elle fait partie des activités de cohésion qui participe pleinement à l’acquisition de compétences sociales.
Enfin, le dernier principe spatio-temporel est celui à proprement parlé de la dynamique de groupe dont Lewin en sera le précurseur et le théoricien. Cette théorie qui s’appuie sur la gestalt théorie part du postulat que le Tout est plus que la somme des parties. Autrement dit, dans un collectif, il existe ce plus qui dépasse les individus. Cette interdépendance de chacun va déterminer le rôle, le statut que le groupe va renvoyer à tout à chacun et l’image que chacun va renvoyer, tout en incluant le leadership des animateurs qui vont côtoyer le groupe d’enfants pendant les vacances.
